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  • F.T.P. (Francs tireurs Partisans d’une citoyenneté mondiale)
    35 allée de l’Angle
    Chaucre le 22 janvier 2016
    17190 St Georges d’Oléron
    Tel : 05 46 76 73 10
    Adresse électronique : editionslibertaires@wanado

     

    À Mr le président de la république française.

     

    Mr le Président, nous vous faisons une lettre que vous lirez peut-être si vous avez le temps.

    Nous sommes nés dans ce pays, la France, par hasard. Nous n’avons choisi ni de naître, ni de naître en France. Il en va ainsi de tous les êtres humains. Jusqu’à présent, ce non-choix ne nous posait pas de trop gros problèmes. Nous aurions pu tomber plus mal.

    Depuis déjà quelque temps, cependant, entre Notre-Dame-des-Landes et la condamnation de syndicalistes à de la prison ferme, nous avions quelques doutes sur votre capacité à faire rêver d’une France dite pays des droits de l’homme. Vous nous accorderez de ne même pas parler de socialisme. Avec votre dernier tripatouillage politicard à propos de la déchéance du droit de nationalité, les choses sont claires. Vous jouez avec les allumettes. Vous savez que les terroristes se moquent comme de leur première chemise d’être déchus ou non de… Et pourtant, vous êtes en train de mettre en place un arsenal juridique démagogue qui assigne aujourd’hui à résidence des écolos et des syndicalistes et qui, demain, se retournera contre vous.

    Rappelez-vous, Martin Niemöller. Libéré des camps par la chute du régime nazi, en 1945. Il est l’auteur de Quand ils sont venus chercher… faussement attribué à Bertold Brecht. Il disait : « Lorsque les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit,… je n’étais pas communiste. Lorsqu’ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit,… je n’étais pas syndicaliste. Lorsqu’ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit,… je n’étais pas juif. Lorsqu’ils sont venus me chercher, …il ne restait plus personne pour protester. »

    Monsieur le Président, demain, quand ceux que vous prétendez combattre seront au pouvoir, ils se contenteront d’appliquer vos lois. Comment ne comprenez-vous pas cela ? Par voie de conséquence, comme nous le permet encore la Constitution, nous nous déclarons en situation d’insurrection.

    Par la présente, veuillez recevoir notre demande de déchéance de la nationalité française. Pourquoi ? Nous autres, Français de hasard, ne voulons plus être français tant que vous incarnerez cette idée de la France. Par la présente, nous vous informons également de notre volonté de créer dans les plus brefs délais une carte d’identité et un passeport de citoyen du monde.

    Monsieur le président, prévenez vos gens d’armes, que nous serons lourdement armés de ces armes de destruction massive que sont l’intelligence, la non-violence, l’honneur et… l’humour. Et que nous n’hésiterons pas à tirer ! Avec ces armes là !

    Jean-Marc Raynaud, Dominique Lestrat, Yannick Thébault, Stephane Troplain, Paul Boino, Annie Arroyo, Thierry Sassi

     


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  • Toujours d'actualité : « Nous ne voulons plus de gouvernement parce qu'il sert à opprimer le peuple. Nous ne voulons plus d'armées permanentes parce qu'elles ne servent qu'à massacrer le peuple, nous ne voulons plus de religions parce qu'elles ne servent qu'à éteindre les lumières et à anéantir les intelligences », Eugène Dupont, Association internationales des travailleurs (AIT), 1868.


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  • Le texte des vœux de paix de Océanerosemarie, Présidente des françaisEs

     

    Chères Françaises, chers Français,

    Je commencerai ces vœux en vous remerciant de m’avoir élue à la tête de notre pays ce 31 décembre au soir peu après minuit. Vous avez quand même élu une femme, lesbienne, intermittente du spectacle, ça donne de l’espoir. J’aurais aimé être aussi noire et musulmane mais nul n’est parfait.

    Bien sûr, au moment de voter, la plupart d’entre vous étaient totalement saouls, comme il se doit, dans la plus pure tradition française, et vous n’avez peut-être aucun souvenir de ce vote de dernière minute, suite à la démission M. François Hollande, qui a choisi de se retirer à Belle-Île, dans la plus pure tradition du Parti socialiste.

    Merci donc pour ce vote massif pour mon parti, l’UDIPSLR, l’Union des individus pour stimuler la révolution, alors qu’il y a encore quelques semaines, vous désertiez les urnes, fatigués de voter pour des politiques obsédés par leurs propres intérêts, leurs comptes aux îles Caïmans ou encore leur passion pour des affiches de campagne à vous couper le souffle de mocheté.

    La présidente de la République Océanerosemarie et son chat.

    Nous venons donc de remporter une bataille d’envergure : l’état d’urgence a fondu comme un château de sable : en effet, l’algorithme, conçu par les meilleurs services de l’antiterrorisme français pour détecter toute forme de « radicalisation », a échappé à ses créateurs. Du jour au lendemain, le logiciel a fait déchoir de sa nationalité M. Manuel Valls qui aurait déclaré en pleurant à BFM TV : « Je me sens comme un vieux chorizo. »

    L’algorithme a ensuite déclenché l’assignation à résidence des Le Pen. Jean-Marie a immédiatement rebondi en tweetant : « Au moins, c’est pas ici qu’on va croiser des youpins, des bougnoules, des voleurs de poule ou des nègres. » De nouvelles fiches S ont apparu recensant tous les patrons voyous, évadés fiscaux et fonctionnaires de police auteurs de contrôles abusifs : bref, l’algorithme a bien détecté les sources de radicalisation… du racisme, du militarisme, de l’exploitation et des inégalités.

    Seul drame, la perquisition chez Vincent Bolloré est toujours en cours, les policiers ont défoncé la porte blindée au bulldozer il y a maintenant cinq jours et n’ont toujours pas trouvé M. Bolloré dans l’immensité de l’appartement. Trois policiers auraient été retrouvés entre la vie et la mort, assoiffés, affamés et hagards, entre le dressing de 12 km de long et la chambre de 4 500 hectares. Tout cela explique peut-être la dépression et, par extension, la démission de M. Hollande.

    Alors certes, la politique du dernier gouvernement fut très habile, pour ne pas dire très adroite, mais il ne suffit pas de proposer une politique de gauche à droite pour rassembler les Français, de gauche comme de droite. #OnEstPasDesPigeons.

    Parmi vous, chers électeurs, on a recensé de tout : des personnalités publiques qui n’ont pas eu peur de s’engager comme Johnny Hallyday qui a déclaré hier : « Si je n’étais pas chanteur, j’irais faire la paix moi-même. » Mais aussi des anonymes fâchés, concernés, écœurés. En somme, des anonymes… mus par la volonté de changer les choses en profondeur.

    Voter pour moi, c’était avant tout voter pour vous-même. Et mon vœu le plus cher pour 2016 est que, ensemble, nous nous sortions les doigts du drapeau et que nous passions à l’action politique.

    Ensemble, nous allons manifester, militer, créer, nous organiser pour trouver d’autres solutions que le tout sécuritaire et la désignation des boucs émissaires. Nous allons lutter contre tous les racismes à commencer par le plus destructeur de tous : notre propre racisme.

    Ensemble, rétablissons la laïcité, la vraie, l’originelle, celle de 1905 qui interdit aux représentants de l’État de porter des signes religieux, mais pas aux citoyens. Donnons plus de droits aux prostituées pour qu’elles puissent s’organiser elles-mêmes et s’émanciper, sans les juger et penser à leur place sous prétexte de les protéger. Redonnons un visage décent à nos prisons. Rétablissons un équilibre écologique viable, sans concession.

    Ensemble, offrons un soutien véritable aux plus démunis : les SDF, les toxicomanes, les malades du sida, et bien sûr les plus démunies de tous : Nadine Morano et Frigide Barjot.

    Comme promis dans mon programme, le budget de l’armée sera entièrement rebasculé dans l’éducation et la santé, et en 2016, ensemble encore, pour la première fois de l’Histoire, faisons en sorte que les classes de ZEP aient plus de professeurs que d’élèves !… Enfin faisons déjà en sorte que tous les élèves aient un prof, faisons en sorte qu’il y ait moins de cinq jours d’attente quand on débarque aux urgences et que les RTT des infirmières et infirmiers ne se transforment pas systématiquement en heures sup.

    Sortons des idées préconçues, cessons de juger les modes de vie, les pratiques sexuelles ou religieuses des uns et des autres, untel prie tel Dieu ? Grand bien lui fasse ! Unetelle et unetelle veulent un enfant, mais qu’elles aient un enfant ! Faisons une tentative de légaliser le cannabis, le plus gros risque que nous prenons c’est de générer des bénéfices, de réussir à enrayer les réseaux et de créer des emplois. Vous êtes déprimés, fatigués, accablés ? Adieu Lexomil Donormyl Xanax Librax et Prozac, la Sécu prend en charge vos billets pour le Larzac !

    Ensemble, valorisons tous les travaux à forte pénibilité, rendons les pauvres moins pauvres et les riches moins riches, et si les bobos ont le luxe de boire des verres en terrasse et de profiter de leurs week-ends pour faire des activités culturelles ? Alors devenons tous des bobos !

    Pour les entreprises, bonne nouvelle pour les actionnaires : ils auront des responsabilités accrues, fini les pleins pouvoirs et les licenciements boursiers sans intérêt, ils auront désormais le droit absolu et fondamental, de choisir la couleur des papiers peints des bureaux, et pour les entreprises plus libérales qui ont du mal à lâcher, le droit s’étendra au choix du fournisseur des cartouches d’imprimante.

    Ensemble, suivons l’exemple de Jésus qui dans l’Évangile de saint Paul, Lettre aux Corinthiens, chapitre 4, saison 2, disait : « Franchement mon frère, en ce moment tout le monde me saoule, tout le monde me fait des problèmes, le fisc, l’Urssaf, le GIGN, même ma coiffeuse qui veut pas me donner de rendez-vous, mais t’inquiète frère, demain s’il le faut, je suis prêt à me faire buter pour que toi tu sois libre ! » Ou encore dans l’épître aux Galates, lettre à Judith sur la théorie du gendeur : « Il n’y a ni homme, ni femme, mais juste des êtres humains. »

    Ensemble, faisons la guerre à la guerre et bâtissons la paix. Parions sur la solidarité et les actions individuelles pour le bien collectif. Faisons en sorte que les athées n’aient plus peur de se faire buter par des croyants, que les croyants n’aient plus peur de se faire buter par des athées, que les croyants n’aient plus peur de se faire buter par d’autres croyants, et que la police ait un peu plus peur de nous tous !

    Ensemble, face aux morts trop nombreux d’ici et de là-bas, prenons le pouvoir, renversons les restes d’une autorité acariâtre, raciste et anachronique qui ne nous représente plus depuis longtemps ! Ensemble, devenons les acteurs de la vie politique, prenons des risques, et tant que nous sommes encore vivants, soyons-le vraiment : vivants !

    2016, fini les fadaises, les foutaises, les malaises et nos droits mis en parenthèses ! 2016 sera l’année de la baise, une vraie fournaise, on rallume les braises et on réinvente la vie politique française !

    Vive la paix ! Vive l’humanité ! Vive la liberté !

    Chanteuse sous le nom d’Oshen, chroniqueuse à france inter, Océanerosemarie est auteur, compositeur, interprète. Et aussi lesbienne et féministe.


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