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    Charge de CRS samedi dernier à Nice, Geneviève, 73 ans, militante

    pacifiste, est jetée à terre. Grave fracture du crâne, ses jours sont

    en danger. Les images circulent partout.

    Déclaration de Macron :

     « quand on est fragile, qu’on peut se faire bousculer, on ne se rend

    pas dans les lieux qui sont définis comme interdits . »

    En somme pour Macron, cette femme qui risque de mourir c’est de

    sa faute. C’est comme une femme qui se fait violer, au fond elle l’a

    bien cherché.

    Macron, les fragiles t’emmerdent.

    Les trop vieux, les trop jeunes, les trop noirs, les trop pauvres, les

    trop petits, les trop gros, les aveugles, les cul-de-jatte, les

    manchots, on t’emmerde Macron, on a pas peur de se faire

    bousculer par tes flics, on a pas peur de venir dans les lieux que tu

    interdis, on a plus peur, Macron.

    Samedi, à Nice donc, Geneviève LEGAY, 73 ans, militante d’ATTAC,

    manifestait pour la liberté de manifester, les manifestations étant

    interdites à Nice ce jour-là. Geneviève manifestait le plus

    pacifiquement du monde. Or à la suite d’une charge, elle tombe

    grièvement, blessée au crâne. Son état est jugé très sévère et il

    faudra une longue attente pour apprendre qu’elle va survivre sans

    savoir quelles seront les suites. Une enquête est aussitôt ouverte

    et sa famille dépose une plainte  ainsi que la direction d’ATTAC. Les

    images de la vieille dame ensanglantée qu’un CRS enjambe circulent

    partout.

    « Moi je me bats pour mes petits enfants ». À une télé quelques

    instants avant, Geneviève disait : « J’ai 73 ans, qu’est-ce qu’il peut

    m’arriver ? Cinquante ans que je suis sur le terrain, et voir ce que je

    vois aujourd’hui, c’est à pleurer !  » Ancienne éducatrice spécialisée,

    militante CGT, porte-parole d’ATTAC, c’est à elle, avec ses multiples

    fractures du crâne sur son lit d’hôpital que le suffisant petit Macron

    fait la leçon en lui adressant un message « de sagesse ».

    De plus, avant même d’avoir le moindre résultat de l’enquête,

    Macron affirme que Geneviève « n’a pas été en contact avec les

    forces de l’ordre »  Il n’en sait rien.

    On se souvient de Robert Pandraud ministre de la Sécurité en 1986,

    lors de la mort de Malik Oussekine frappé à mort par des policiers

    dans une manif contre la loi Devaquet. Là aussi, la « fragilité » avait

    été évoquée. «  Si j’avais un fils sous dialyse je l’empêcherais de

    faire le con la nuit . »

    Bien sûr, on le sait, Macron n’est qu’un paratonnerre qui est là pour

    protéger l’oligarchie dont il est le fondé de pouvoir, n’empêche

    qu’une fois rétablie, on verrait bien Geneviève venir lui foutre une

    paire de giffles.


    Nous l’accompagnerons.

    Daniel Mermet


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