• Observatoire du nucléaire - Communiqué du lundi 7 janvier 2013 -

     Avion "offert" par Areva au Président du Niger, le gouvernement français doit dire la vérité

     

     Attaqué en justice par Areva, et menacé de disparition, l'Observatoire du nucléaire exige la vérité de la part de l'Etat français, et écrit pour cela à l'Élysée, à Matignon, et au ministre EELV du Développement

     Le 1er février 2013, sous prétexte de diffamation, Areva assigne à comparaître l'Observatoire du nucléaire. Ce dernier, par communiqué du 11 décembre 2012, a en effet accusé Areva de corruption pour avoir fait un curieux "don" de 17 milliards de Francs CFA (environ 26 millions d'euros) au budget d'un Etat supposé souverain, le Niger.

     Qui plus est, divers éléments montrent que ce don était pré-affectée à l'achat d'un nouvel avion pour le Président du Niger, M. Issoufou, qui est par ailleurs ancien directeur… d'une filiale d'Areva (une société d'exploitation de l'uranium).

     Interrogé par l'AFP (dépêche du 12 décembre 2012), le président du groupe parlementaire du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNSD, au pouvoir), M. Zakari Oumarou, reconnaît que "Areva a accordé au Niger une aide budgétaire de 17 milliards FCFA"

     Bien qu'il ait ajouté qu'il s'agissait d'une "aide sans conditions et non ciblée", il est clair que, en tentant de désamorcer la polémique, M. Oumarou a de fait reconnu l'existence du versement d'Areva au budget du Niger !

     Par ailleurs, l'opposition parlementaire à l'Assemblée nationale du Niger, regroupée dans l'Alliance pour la réconciliation nationale, avait déjà donné des éléments précis dès le 3 décembre 2012.

     Pourtant, Areva nie avoir effectué ce versement et, se prétendant diffamée, veut obtenir la disparition de l'Observatoire du nucléaire en demandant à la justice de le condamner à payer de lourdes sommes.

     L'Observatoire du nucléaire a donc absolument besoin que soit attestée la réalité du versement de 17 milliards de Francs CFA par Areva au budget du Niger. Areva étant une société d'Etat, l'Observatoire du nucléaire exige que la vérité soit dite par les représentants de l'Etat français, à savoir le Président de la République, le Premier ministre et le ministre du Développement.

     L'absence de réponse de leur part reviendrait lâchement à laisser Areva, par le mensonge et la dissimulation, faire disparaître une association qui agit pour faire connaître la vérité sur les activités de l'industrie nucléaire.

     


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