• Le président Hollande a décidé hier d’une intervention militaire au Mali, sur l’invitation de cet “Etat ami”, contre “le terrorisme”.

    La droite et l’extrême-droite se sont évidemment empressées d’approuver cette option, rejetée par Mélenchon. Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, grands défenseurs des guerres désintéressées, soutiennent le gouvernement français dans cette décision.

    Or au Mali la situation est bien plus complexe qu’il n’y paraît, fait souligné par de nombreux observateurs spécialistes de la région, affirmant depuis de nombreux mois qu’il est plutôt ”urgent d’attendre”. Les proches des otages retenus désapprouvent quant à eux cette intervention, craignant pour la vie de leurs proches captifs.

    Le “Nord” du Mali est en effet désigné, dans un amalgame délibérément confus, comme occupé par des “terroristes”. Alors que des Touaregs autonomes, notamment ceux du MNLA, laïc et divergent des islamistes d’Ansar Dine, y luttent à la fois contre les islamistes et l’Etat malien, en remportant des victoires. L’indépendance de l’Azawad a été condamnée par de nombreux gouvernements d’Etats africains, craignant eux aussi pour leur pouvoir. Et par la France.

    Au passage, rappelons que l’Etat malien a aussi perpetré son lot d’exactions et de massacres dans la région. Cette intervention de l’Etat malien consiste surtout pour lui à rétablir une souveraineté militaire sur les populations du Nord du Mali, dont nous n’avons rien à attendre de bon.

    Quant à la France, les objectifs réels sont multiples. Une “bonne guerre” peut ressouder l’opinion autour d’un gouvernement PS qui déçoit, et favoriser le lobby de l’armement. Bien entendu, il s’agit aussi de maintenir des liens de “coopération”, militaire et économique… la Françafrique a la vie dure.

    C’est aux habitant-e-s du nord-Mali qu’il revient de se libérer et se gérer eux-mêmes, et avec eux que nous sommes solidaires contre cette intervention militaire multi-étatiste. L’islamisme (qu’on ne peut par ailleurs réduire à une seule forme cette zone de l’Afrique) peut le mieux être combattu… par les populations locales, qui l’ont assez démontré ! Or l’attitude de la France quant aux islamistes est plus qu’ambiguë jusqu’à aujourd’hui, certains observateurs affirmant même que la France a pu creuser le lit de l’islamisme par certains choix stratégiques dans la région. Le discours de l’Etat français contre les populations touarègues est en revanche clairement répressif, depuis le début.

    Solidarité avec les populations prises entre l’étau de la répression étatique et les exactions d’islamistes mafieux ! à bas toutes les guerres impérialistes !

    le blog Pavillon Noir ci-contre "BLACK BLOGS"


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  •  Avion "offert" par Areva au Président du Niger, le gouvernement français doit dire la vérité

     

     Attaqué en justice par Areva, et menacé de disparition, l'Observatoire du nucléaire exige la vérité de la part de l'Etat français, et écrit pour cela à l'Élysée, à Matignon, et au ministre EELV du Développement

     Le 1er février 2013, sous prétexte de diffamation, Areva assigne à comparaître l'Observatoire du nucléaire. Ce dernier, par communiqué du 11 décembre 2012, a en effet accusé Areva de corruption pour avoir fait un curieux "don" de 17 milliards de Francs CFA (environ 26 millions d'euros) au budget d'un Etat supposé souverain, le Niger.

     Qui plus est, divers éléments montrent que ce don était pré-affectée à l'achat d'un nouvel avion pour le Président du Niger, M. Issoufou, qui est par ailleurs ancien directeur… d'une filiale d'Areva (une société d'exploitation de l'uranium).

     Interrogé par l'AFP (dépêche du 12 décembre 2012), le président du groupe parlementaire du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNSD, au pouvoir), M. Zakari Oumarou, reconnaît que "Areva a accordé au Niger une aide budgétaire de 17 milliards FCFA"

     Bien qu'il ait ajouté qu'il s'agissait d'une "aide sans conditions et non ciblée", il est clair que, en tentant de désamorcer la polémique, M. Oumarou a de fait reconnu l'existence du versement d'Areva au budget du Niger !

     Par ailleurs, l'opposition parlementaire à l'Assemblée nationale du Niger, regroupée dans l'Alliance pour la réconciliation nationale, avait déjà donné des éléments précis dès le 3 décembre 2012.

     Pourtant, Areva nie avoir effectué ce versement et, se prétendant diffamée, veut obtenir la disparition de l'Observatoire du nucléaire en demandant à la justice de le condamner à payer de lourdes sommes.

     L'Observatoire du nucléaire a donc absolument besoin que soit attestée la réalité du versement de 17 milliards de Francs CFA par Areva au budget du Niger. Areva étant une société d'Etat, l'Observatoire du nucléaire exige que la vérité soit dite par les représentants de l'Etat français, à savoir le Président de la République, le Premier ministre et le ministre du Développement.

     L'absence de réponse de leur part reviendrait lâchement à laisser Areva, par le mensonge et la dissimulation, faire disparaître une association qui agit pour faire connaître la vérité sur les activités de l'industrie nucléaire.

     


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  • bb

    Pour en savoir plus : 

    http://hallucine.canalblog.com/


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  • Les aventures de Siné et Charly c'est ici 

     

     


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  • ICI

    Une vidéo fort instructive : on y voit des fachos intégristes faire une “prière de rue”, devant le centre IVG de l’hôpital Tenon (réouvert grâce à la mobilisation des riverain-e-s). Des propos hallucinants, pleins de négation des droits des femmes et de haine homophobe, se mêlent à la comparaison entre droit à l’avortement et shoah. Et la police les protège. Il est vrai que ces “prières de rue” ne sont pas là le fait de musulmans privés de lieux de prière, mais de catholiques…


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  • Le Monde libertaire Gratuit N°23


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  • Si la propriété peut être “le vol”, elle peut aussi être “la liberté” : les deux thèses ont été défendues par Proudhon, parce qu’en fait tout dépend de l’acception que l’on donne au mot propriété, qui recèle en réalité de nombreux sens, fort différents et fort divergents. Un petit travail de clarification s’impose, en particulier contre l’acception bourgeoise de ce mot, dominante - et qualifiée de “sacrée” depuis les droits de l’homme riche de 1789.

    L’acception la plus courante, diffusée largement par les politiciens, les capitalistes, les juges et les flics, est en effet celle de propriété privée, au sens de privative. C’est-à-dire qu’elle ne se définit pas tant par la possibilité de jouissance de la personne propriétaire, que par l’exclusion de toutes les autres personnes (non-propriétaires) de son usage, et -ce qui est lié – des décisions quant à cet usage.

    C’est du reste l’acception juridique du terme, qui implique trois caractères de la propriété : le côté exclusif (la jouissance du bien n’appartient qu’à une personne, donc à l’exclusion de toutes les autres personnes), le côté absolu (cette personne décide seule de son usage), et le côté perpétuel – la propriété est attachée à l’objet pour toujours, jusqu’à la fin de l’objet… introduisant une vision fétichiste et fermée sur eux-mêmes des biens et ressources de ce monde, vision marchandisant le monde entier avec l’extension du champ du capitalisme et de la propriété privée ces derniers siècles.

    A notre sens, c’est bien ce caractère privé, en fait privatif, qui pose le véritable problème ; car une fois évacuée ce caractère privé, demeure seulement la possession, c’est-à-dire le droit de jouïr de ce que l’on use déjà réellement - ainsi que le dit le vieil adage : “Possession vaut droit”.

    Il faut introduire là trois aspects classiques de la propriété : l’usus, le fructus et l’abusus. L’usus, c’est le droit d’user, de jouïr d’un bien – son plat de lentilles, sa maison, son manteau. Quoi de plus légitime ? Le fructus, c’est le droit de récolter les fruits renouvelables de son bien - manger les fruits de son verger, par exemple. L’abusus, c’est le droit de disposer de son bien comme on l’entend – le louer, le céder, le vendre, le détruire. On constate alors qu’entre l’usus et l’abusus, on est passé de la possession (au sens de pouvoir jouïr de ce dont on éprouve le besoin, et pourquoi pas éprouver un attachement à lui) à la propriété privée, au sens de décider seul sur un bien. En ce sens, à l’inverse de la conception courante, nous pouvons considérer qu’au fond, un loyer ne relève pas tant du fructus, que de l’abusus.

    Notons que ce glissement de l’usus à l’abusus, qui est bien loin d’être naturel puisque contradictoire (l’abusus des uns rendant impossible l’usus pour tous), s’inscrit dans l’histoire humaine de la domination. Il ne se comprend en effet que si l’on garde à l’esprit qu’on est dans un système social de domination de l’homme par l’homme. En société capitaliste, la force de travail humaine est en effet considérée comme un bien comme les autres que l’on peut acheter (pour les capitalistes), et que l’on peut, ou plutôt que l’on est contraint de, vendre (en ce qui concerne les prolétaires, ceux qui n’ont pour toute ressource que le fait de vendre leur force de travail). L’abusus, caractéristique fondamentale de la domination, est indissociable de l’histoire de l’asservissement contraint de l’homme par l’homme, qu’elle prenne la forme antique de l’esclavage, la forme médiévale du servage ou la forme moderne du salariat. Cet aspect est très important, car il rejoint l’exclusivité et la privation quant aux décisions, qui caractérise la “propriété”… telle qu’elle est entendue aujourd’hui.

    Les anarchistes sont pour la possession, et contre l’aspect privatif de la propriété, sans lequel ne demeure justement que la possession. Ils s’inscrivent en cela dans une conception de la liberté qui n’est pas celle d’une exclusion réciproque (chacun n’étant cantonné qu’à ce dont il est propriétaire, c’est-à-dire privé de liberté réelle car réciproquement interdit de jouïr des biens des autres), mais qui est celle d’une conception dynamique de la liberté, c’est-à-dire mutuelle. Si quelqu’un possède quelque chose, et c’est son droit à notre sens s’il en jouit, il peut aussi en faire profiter ses voisins (le surplus d’une récolte, un vélo lorsqu’il est au garage, un ordinateur lorsqu’il est éteint, une production artistique…), qui eux-mêmes, étant rendus plus libres, peuvent eux aussi mieux faire partager leurs propres ressources, ainsi que les fruits de leur activité et de leur créativité. La possession est une conception sociale de l’appropriation humaine des ressources et des biens. La prise sociale de possession jette aux orties les concepts bourgeois, pipés, de “propriété privée” et de “vol”. Les seuls vrais voleurs sont ceux qui n’acceptent pas d’être “volés” à leur tour, ce sont ceux qui volent au quotidien le temps, la vie et le travail des autres, et qui veulent retenir, par la force de la contrainte violente, ceux qu’ils ont dépossédés hors de l’espace de ce qu’ils se sont illégitimement, c’est-à-dire exclusivement, accaparé. Propriété si manifestement peu “légitime” (cet adjectif suggérant un accord social), qu’elle se cantonne aujourd’hui derrière des enclos, des cadenas, des titres notariés, des flics, des armées, transformant le monde en espace fragmentaire, carcéral.

    La conception anarchiste de la liberté, se traduisant en termes de prise de possession, échappe ainsi tant à la propriété privée, qu’à la propriété étatique, qui toutes deux consistent en une confiscation des décisions par des individus (actionnaires dans un cas, technocrates gouvernementaux dans l’autre), en un empêchement contraint de prise de possession.

    Le caractère fondamental du capitalisme ne réside donc pas tant dans la “propriété” - terme pour le moins complexe et confus signifiant nombre d’aspects contradictoires - que dans la privation, c’est-à-dire la dépossession.

    Nous ne voulons pas rejeter la possession : bien au contraire, nous voulons tout posséder ! Nous voulons nous réapproprier ce monde, pour en jouïr librement, et ce ne sera pas les uns contre les autres, mais les uns avec les autres, dans le cadre d’une conception dynamique et mutuelle de la liberté, et non une conception exclusive. Ma liberté ne s’arrête pas là ou commence celle des autres. Avec Bakounine, nous affirmons que la liberté des autres étend la mienne à l’infini (et réciproquement).

    Cette conception de la liberté et de la propriété au sens de prise de possession, implique une conception nouvelle du politique, c’est-à-dire de nos relations sociales. La responsabilité bien sûr au sens où l’appropriation ne peut être obtenue que par la lutte des dépossédés, sans rien attendre de ceux qui les privent. Ce qui suppose fondamentalement l’autonomie de chaque individu et groupe social. Mais cette autonomie ne reproduit que la guerre, si ces entités sociales sont étanches, ce qui suppose une coordination libre de ces entités, au sein de laquelle elles préservent leur liberté, tout en adoptant une conception dynamique et mutuelle de la jouissance des biens de ce monde. C’est le principe de subsidiarité dans les prises de décisions qui garantit à la fois la liberté et la coordination : les entités individuelles ou collectives décident et gèrent prioritairement tout ce qu’elles souhaitent et peuvent gérer, ne reportant sur une circonférence plus large de la coordination sociale que ce qu’elles ne peuvent pas gérer en propre. C’est enfin l’adéquation ou la péréquation dans la répartition des ressources, permises par la liberté et la subsidiarité, qui rendent l’égalité réelle possible.

    Ces principes ne sont pas ceux de la démocratie (même directe), atomisant les individus en entités étanches votantes sous une autorité pseudo-commune, une représentation illusoire, une représentativité décisionnelle stérilisant toute autonomie ainsi que toute dynamique collective.

    Ces principes sont ceux du fédéralisme libertaire.

    Juanito, Pavillon Noir, 14 décembre 2012

     


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  • Le collectif ZAD 23 appelle à un rassemblement le mercredi 12 décembre à 17 h 30 devant le tribunal de Guéret. Nous souhaitons par cet événement soutenir les gens qui luttent à Notre Dame des Landes contre l'aéroport et son monde. Le 11 décembre le tribunal de Nantes donne son verdict au sujet de la destruction ou non des cabanes construites le 17 novembre dernier.


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